Cybersécurité

face à la pénurie de talents, les recruteurs s’ouvrent à de nouveaux profils

L’augmentation des menaces informatiques accroît les besoins de compétences dans la cybersécurité. Mais les recruteurs ont tant de mal à trouver leurs experts, qu’ils envisagent de s’ouvrir à des profils un peu moins spécialisés. Une opportunité à saisir pour certains.

 
 
Cybersécurité : face à la pénurie de talents, les recruteurs s'ouvrent à de nouveaux profils
 

Comment pallier la pénurie de profils sur le marché de la cybersécurité ? C’était l’un des débats au programme du Forum international de la cybersécurité qui s’est tenu fin janvier 2017 à Lille. La preuve que la cybersécurité est un secteur offrant de vastes débouchés.

Deux sociétés spécialisées ont ainsi lancé une campagne de recrutement. Le groupe NES a annoncé l’ouverture de 40 postes pour soutenir la croissance de ses différentes activités : audit et GRC, SOC et sécugérance, conseil, intégration de solutions, R&D.
Les profils recherchés sont des ingénieurs commerciaux, architectes, ingénieurs sécurité, auditeurs techniques et fonctionnels. Depuis le début 2017, 4 personnes ont déjà rejoint l’entreprise. (Rens. : www.nes.fr)

La chasse aux talents qualifiés

Un autre acteur du secteur, Stormshield, est en quête de talents. « Face au nombre croissant d’attaques ciblées et sophistiquées, le besoin d’experts en sécurité informatique est en forte augmentation. Mais malheureusement, les profils qualifiés sont encore trop rares et de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés pour recruter », explique Sylvie Blondel, DRH de Stormshield.

L’entreprise a donc lancé fin janvier un « Tour de France » en bus à ses couleurs pour aller à la rencontre de futurs diplômés d’écoles d’informatique courtisés par de nombreux autres secteurs économiques. La société prévoit, en effet, d’ouvrir en 2017 de nombreux postes dans la protection des postes de travail, des réseaux et des données. Elle prévoit aussi le recrutement de nombreux stagiaires. (rens. : www.stormshield.eu/fr)

Vous vous dites que ces métiers sont réservés aux geeks et autres experts en informatique ? Là, vous faites peut-être erreur.

 

Des recruteurs qui renoncent à chercher le mouton à cinq pattes et s’ouvrent à la diversité !

Face à la pénurie d’experts, les recruteurs se montrent en effet plus pragmatiques. Lors du débat organisé au FIC,  l’ouverture aux étudiants étrangers qui fréquentent écoles et universités a été évoquée, ainsi que le choix de « talents moins pointus sur les « hard skills » (comprenez informatique) mais beaucoup plus avisés sur les « soft skills » (comportements, management, éthique…).

Cela peut ouvrir la voie à des profils atypiques qui choisiraient de se reconvertir dans la cybersécurité après une formation par exemple.

Des formations accessibles à bac+2

Car les parcours de formation sont aussi un peu plus diversifiés que ceux que l’on peut imaginer. Certes, les écoles d’informatique et d’ingénieurs du numérique sont bien installées sur ce terrain, en particulier des écoles comme EPITA ou Epitech, l’ISEN ou l’ESIEA…

Mais lors de son tour de France, le bus de Stormshield s’est aussi arrêté à Maubeuge, où l’IUT de Valencienne propose une licence professionnelle (bac+3) intitulée « Cyber-défense, anti-intrusion des systèmes d’information ». La formation est accessible avec un bac+2 technique ou scientifique, Et cela en formation initiale à temps plein, ou bien en formation continue ou encore en contrat de professionnalisation. De nombreuses entreprises sont en effet partenaires de la formation.

EPITA a aussi créé un organisme de formation continue, SecureSphere, pour les entreprises souhaitant former leurs salariés. Alors si le monde des hackhers vous fascine, c’est peut-être une voie à envisager ?